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Toâ

SACHA GUITRY

NOTE D’INTENTION

Comme pour Arlequin poli par l’amour, le choix de Toâ de Sacha Guitry est étroitement lié à un état de mon parcours, de mon chemin, c’est l’audacieuse correspondance de la pièce avec des questionnements propres, coïncidence surprenante, qui m’a poussé vers elle…

Ce n’est pas un choix, c’est une évidence. Et pourtant, Sacha Guitry était un inconnu pour moi : jamais lu de pièces, jamais vu de films, je fais partie de cette génération pour qui Guitry est une vague (et fausse) idée de théâtre de boulevard, avec des portes qui claquent, des amants et des maîtresses frivoles… et j’avoue sans gloire mon désintérêt passé pour cet auteur, surtout dû, comme souvent, à mon ignorance qui amène avec elle son lot d’à-priori.

Pourtant en février 2007 (le 14 précisément, comme je l’ai inscrit sur mon livre, ce qui sûrement nous prédestinait) la curiosité m’a poussé à lire… pour savoir. Et ce fut une rencontre surprenante. Avec une forme, une langue, avec une pensée, avec une pièce, avec une époque, avec l’homme.

La langue de Sacha Guitry est une langue du trop, de l’excès, jonchée d’une multitude de signes derrière laquelle apparaît une extrême connaissance du plateau : c’est un acteur qui écrit. C’est un auteur qui pratique le plateau et qui manie avec virtuosité les rythmes, les ruptures… le dialogue. C’est une langue vive, bavarde et luxuriante, omniprésente, qui file à toute allure et ne s’arrête que très rarement, offrant à chacun des silences une épaisseur propre à la laisser résonner de toute sa densité. Car lorsqu’on se penche sur elle, quand on cherche à écarter les modèles coriaces et la «musique» qu’elle peut engendrer, on accède à sa profondeur de sens, bien loin de l’apparente légèreté dont on l’affuble.

GÉNÉRIQUE

Mise en scène et scénographie Thomas Jolly
Conseiller à la scénographie Claude Chestier
Création lumière Dimitri Braconnier
Création son Clément Mirguet
Construction du décor Pierre Mathiaud
Régie générale Erwan Corre

Avec Alexandre Dain, Flora Diguet, Emeline Frémont, Thomas Jolly, Julie Lerat-Gersant, Charline Porrone.

PARTENAIRES

Production La Piccola Familia, Le Trident Scène nationale de Cherbourg-Octeville
Coproduction Les producteurs associés de Basse-Normandie, le Rayon Vert-Scène conventionnée de Saint-Valéry-en- Caux

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Haute-Normandie, du Conseil Régional de Haute-Normandie, du Conseil Général de Seine-maritime

Avec l’aide de l’Odia Normandie, de l’ADAMI, du Théâtre National de Bretagne
Production déléguée le Trident Scène nationale de Cherbourg-Octeville
Création le 21 janvier au Trident Scène nationale de Cherbourg-Octeville